• Projet

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L’AMÉNAGEMENT DES RIVES DE L'ERDRE

Nantes (France)

Analyse urbaine en binôme avec Marie Peneau et Adeline Terrée – Architecture, ville, mobilité

Licence 3 (2007) – ENSAN




Le travail concernant l’aménagement des rives de l’Erdre au niveau de la Jonelière à Nantes permet de mettre en avant la mise en relation des secteurs urbains avec le milieu naturel. Cette analyse est un travail en amont du projet P+R Parking + Relais, Pause + Relaxation. Il permet d’assoir celui-ci sur des connaissances solides du site d’intervention et d’adapter ainsi le bâtiment à son contexte social et environnemental.


Une série de questions va venir articuler les propos et apporter une structuration à l’analyse.


Comment le passé historique a influencé l’aménagement actuel des rives ? L’Erdre est l’une des plus grandes rivières de France et est dotée d’un fort capital naturel à mettre en valeur et à préserver. De plus, la Jonelière a toujours été l’un des hauts lieux de détente pour les Nantais avec des guinguettes, des lieux d’escale pour les bateaux de l’Erdre et autres régates. Depuis les années 1980, l’objectif de la municipalité est de faire profiter de ce patrimoine au plus grand nombre avec la création de balades aménagées. Ce sont dans les années 1980 qu’une forte demande des riverains d’avoir un meilleur accès à l’Erdre a vu le jour, la prise de conscience de ce fait par la ville a donc entrainé un aménagement des bords de l’Erdre : 10 kms de balades aménagées sur la rive gauche et 5 kms sur la rive droite.

Comment la municipalité a- t’elle répondu aux directives du PLU ? A laquelle ce travail répond en partie : Tout d’abord en maintenant la flore existante et en plantant une végétation équivalente, puis ensuite en régle-mentant la hauteur des constructions et l’aménagement extérieur des zones urbanisés. L’objet de l’analyse apparait comme ayant une identité paysagère fortement marquée par un jeu entre une végétation naturelle et une végétation plus artificielle, témoin de l’urba-nisation du site, les deux rives étant traitées différemment et ayant chacune leurs caractéristiques. La municipalité a également implanté des éléments de confort venant ponctuer les balades ;

ces mobiliers urbains (pontons en bois, passerelle sur l’Erdre, lampadaires, barrières etc…) représentent des injections urbaines ponctuelles dans le tissu naturel. De plus, une volonté de développer les accès à ce site depuis la ville est visible ainsi que de développer les équipements de loisirs. Ce panel d’activités crée une forte attraction et accompagne les usages « spontanés » visibles sur le site : le jogging, la marche à pied, le cyclisme, la promenade…

Quels compromis cet aménagement entraine-t-il ? Afin de respecter l’aménagement prévu et notamment la végétation des limites physiques sont créées à certains endroits pour contrôler les circulations et ainsi protéger les espaces verts d’une éventuelle détérioration. On observe également le contournement de certaines parcelles par la création d’une estacade. Cette estacade a été créée par la mairie pour permettre une continuité piétonne le long de l’Erdre tout en contournant les propriétés privées qui posaient problèmes. En contre partie, la berge doit être entretenue par ses riverains. La mise en relation de l’urbain avec la nature n’est donc pas sans poser de problème et entraine des compromis entre les différents acteurs de l’aménagement et les usagers des lieux.

De cette analyse et des enjeux sous-jacents découlent un scénario, à la fois spatial et programmatique, en cohérence avec le site et ses besoins, qui donnera lieu à un projet architectural sensé et ancré.